SNUTER CD 13 FSU

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29 mai 2020

CHS-CT du 27 mai 2020 contre COVID 19

Le syndicat FSU TERRITORIAL du CD13 à effectué deux déclarations de principes en séances plénière du CHS-CT du 27 mai :

Madame La Présidente, Mesdames, messieurs de l’Administration, cher(e)s collègues,

L’essentiel de notre déclaration se fera sur deux principes généraux.

La pandémie du COVID 19 met en lumière certes une forte réactivité de la collectivité et de notre administration mais aussi des failles.

Nous avons tous dû apprendre à gérer cette situation et c’est parce que nous sommes peut-être condamnés à la revivre que nous devons réfléchir à mieux nous organiser pour mieux nous protéger.

Force est de constater dans la situation actuelle l’intérêt des CHS-CT. C’est cette instance paritaire qui nous a permis de débattre et de réfléchir ensemble à la situation et tenter ensemble de « faire au mieux » pour continuer d’assurer les missions du service public tout en assurant la protection des agents, essayer de réduire les impacts et les difficultés de cette pandémie pour le bien de tous.

Vous n’êtes pas sans savoir que les CHS-CT sont condamnés par la Loi DUSSOPT de Transformation de la Fonction Publique votée en catimini par le gouvernement en plein mois d’août.

Nous vous demandons donc d’intervenir auprès des représentants de l’Etat pour exiger l’annulation de cette disposition en les informant que cette instance a permis et permet encore une gestion circonstanciée et efficace de la crise COVID 19. Nous n’en voulons pas aux technocrates qui ont eu cette mauvaise idée, nous demandons simplement qu’ils rectifient leurs jugements et en tirent toutes les conséquences.

Le second point concerne une activité qui a été mis en lumière par la force des choses, il s’agit de la propreté et du nettoyage. Les personnels essentiellement issus des entreprises prestataires sont depuis cette pandémie au-devant de la scène. Nous demandons que la collectivité engage une grande réflexion sur ce secteur d’activité indispensable aux fonctionnements de nos structures et de nos missions pour l’améliorer.

Nous demandons que ces personnels bénéficient particulièrement d’une reconnaissance de la collectivité. Le personnel des entreprises prestataires de services doit faire en peu de temps – entre une heure et trois heures – des interventions lourdes et fastidieuses seulement payées au SMIC horaires. Nous devons sortir du principe des marchés publics de propreté au moins disant.

Cependant et pour nos secteurs médicaux (CEGGID, MDS, CMPP environ 40 structures) nous demandons que la collectivité procède à l’embauche de personnel statutaire afin d’avoir sur ces sites des agents ayant le temps de faire leur travail et d’effectuer leurs missions dans un cadre professionnel apaisé et serein.

Enfin, cette crise nous a permis aussi de mesurer l’obsolescence de notre matériel informatique et cela pourrait être l’occasion de se pencher sur cette question et programmer un élargissement et réactualisation du matériel. (par exemple : peu d’ordinateurs disposent de caméras, de nombreux personnels pourtant nomades dans leur travail ne disposent pas de portables professionnels… ).

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Madame La Présidente, Mesdames, messieurs de l’Administration, che(e)rs collègues,

Notre organisation syndicale prend acte de la décision de la Présidente du CD13 de se saisir du décret national pour verser une prime exceptionnelle aux agents de notre collectivité qui ont assuré la continuité des missions du service public, en cette période inédite de pandémie.

Néanmoins, pour la FSU, c’est l’ensemble des agents du CD13 et leur administration, très réactive, qui a permis de faire tenir le système, montrant par leur mobilisation et leur engagement la force de l’attachement aux valeurs du service public- valeurs impérieuses et essentielles pour notre société actuelle.

Pour rappel, au début de la crise, la FSU avait demandé le défraiement des télétravailleurs, conformément aux décisions du CT sur le dispositif du télétravail et la prise en compte, par une reconnaissance financière exceptionnelle, du surcroit de travail pour les Assistants Familiaux.

Pour la FSU, après des années de politique d’austérité et de destruction des services publics, il est plus juste et efficace de s’inscrire dans une démarche globale de revendications autour du pouvoir d’achat des agents de la FPT, du dégel sans délai de la valeur du point d’indice, de programmer des mesures pour compenser les pertes intervenues et revaloriser la carrière des agents ; en particulier pour les cadres d’emploi à prédominance féminine.

Notre organisation syndicale tient à vous alerter sur le climat malsain que cette décision de « récompenser » individuellement les agents, engendre (et va engendrer) dans les directions et les services car elle divise et oppose les personnels, ceux qui ont pu travailler et ceux qui n’ont pas pu (car devant assurer la garde des enfants et/ou ayant un état de santé à risques),

Ceux qui ont pu faire du télétravail et ceux qui n’ont pas pu, soit car ils n’ont pas obtenu les outils pour y accéder malgré leurs demandes répétées, soit parce que leurs métiers et missions ne s’y prêtaient pas. Cela va engendrer de fait des situations d’inégalité et d’injustice car selon les Directions et les services, la définition du « télé-travail » n’est pas la même.

C’est pourquoi la FSU demande, avant l’assemblée délibérante qui statuera sur cette question, un Comité technique, afin de débattre en toute transparence des modalités d’attribution de cette prime et tenter de réduire les inégalités.