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04 juillet 2014

Lancement d’un observatoire

 national intersyndical des politiques et des pratiques municipales de l’extrême droite

Dans le prolongement de la campagne intersyndicale « Unis contre l’extrême droite, ses idées et ses pratiques », lancée le 29 janvier dernier, étayée par plusieurs dizaines d’initiatives réparties sur tout le territoire, nos organisations syndicales ont décidé de se doter d’un outil permanent : l’observatoire national intersyndical des politiques et des pratiques municipales de l’extrême droite.

L’extrême droite, se nourrissant de la désespérance sociale et du rejet des politiques actuelles, administre désormais 14 municipalités, auxquelles s’ajoute le 7e secteur de Marseille : Beaucaire (Gard), Béziers (Hérault), Bollène (Vaucluse), Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), Orange (Vaucluse), Le Pontet (Vaucluse), Piolenc (Vaucluse), Cogolin (Var), Fréjus (Var), Le Luc (Var), Hayange (Moselle), Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Villers-Cotterêts (Aisne), Mantes-la-Ville (Yvelines).

Ce sont plus de 450 000 administrés, sur lesquels pèsent les conséquences pratiques des politiques d’extrême droite. Par ailleurs, elle dispose désormais de plus de 2 000 conseillers municipaux et intercommunaux à même de distiller et d’étendre sa sphère d’influence. L’analyse de terrain de leur pratique est un enjeu important. Marine Le Pen ne s’y trompe pas en déclarant dans la presse avoir besoin d’un bilan pour assurer sa progression.

Pour ce faire, il nous faut être en capacité de mesurer sur le terrain, dans l’ensemble des champs dans lesquelles nous sommes présents (entreprises, services, écoles, universités, services publics, collectivités territoriales, associations…), les effets concrets des pratiques de l’extrême droite.

D’ores et déjà, nous avons pu enregistrer un certain nombres de faits révélateurs touchant notamment la culture, la démocratie locale, les politiques sociales... : arrêt de la mise à disposition d’un local et suppression de subvention pour la Ligue des droits de l’Homme (Hénin-Beaumont) ; refus du maire de Villers-Cotterêts de célébrer l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage ; baisse des subventions des centres sociaux des quartiers à forte population d’origine immigrée (Fréjus) ; volonté d’armer la police municipale et de la faire travailler 24h sur 24 (Béziers) ;…

Dans l’unité la plus large, nous appelons à créer ou renforcer des structures locales enracinées dans les villes et dans les pratiques de terrain, en lien avec l’observatoire national intersyndical des politiques et des pratiques municipales de l’extrême droite.

Nous nous fixons comme objectif de faire un état des lieux sur le long terme des effets des politiques d’extrême droite, d’analyser les résultats de ces observations, de communiquer, d’organiser et d’appuyer les ripostes et défenses unitaires nécessaires.

Paris, 3 juillet 2014

03-07-2014 Campagne Extreme droite.pdf

 

Conférence sociale :

 le gouvernement doit entendre les organisations syndicales !

La situation économique et sociale est grave : chômage, précarité, pauvreté, pouvoir d’achat...et les inégalités sociales se creusent. Tous les indicateurs sont au rouge. Derrière les chiffres, il y a nombre de citoyennes et citoyens vivant dans la difficulté.

Et c’est dans ce contexte que le gouvernement fait le choix de détourner le dialogue social au profit du seul patronat.

A la veille de la conférence sociale, il vient à nouveau d’envoyer un signal clair en repoussant la mise en oeuvre du compte pénibilité, cédant ainsi aux injonctions de ce dernier.

Pourtant les attentes du plus grand nombre, salariés, chômeurs, jeunes, retraités, nécessitent un dialogue social de haut niveau dans lequel les propositions syndicales soient entendues et connaissent des concrétisations.

La FSU a dénoncé la politique actuelle du gouvernement, ancrée sur le Pacte de responsabilité, comme socialement injuste et économiquement inefficace.

Elle est porteuses d’analyses, de propositions liées aux rémunérations, à l’accès à l’emploi, au lien qualification-formation-emploi, aux solidarités à construire en Europe, à l’égalité à promouvoir, au renforcement du service public et à la prise en compte des besoins sociaux.

Aujourd'hui les inquiétudes sont nombreuses dans la population et les salariés expriment beaucoup de colère et d'attentes ces derniers mois sans être entendus par le gouvernement.

Celui-ci ne peut faire l’impasse sur les réactions syndicales et doit répondre aux aspirations des salariés, des chômeurs, des jeunes et des retraités.

La FSU attend des engagements forts du gouvernement, marquants un changement de cap, et elle sera particulièrement vigilante aux réponses qu’il apportera à l’occasion de cette conférence sociale.

Elle juge nécessaire un rendez-vous intersyndical dans l’unité la plus large pour faire face à la situation économique, sociale et environnementale.